Press Review – The Tailleferre’s case– Opera Theatre de Limoges – October 2014
Marie-Eve Signeyrole signe une nouvelle réussite avec «L’Affaire Tailleferre »
« Après un Owen Wingrave très remarqué à l’Opéra de Nancy il y a peu, production dont Jean-Guillaume Lebrun vous a dit toutes les qualités dans nos colonnes, Marie-Eve Signeyrole signe une nouvelle réussite avec «L’Affaire Tailleferre » présentée à l’Opéra Théâtre de Limoges.Vraie gageure que de regrouper des ouvrages aux atmosphères et arguments si différents et de donner une cohérence à leur enchaînement. Marie-Eve Signeyrole y parvient en situant l’action dans un tribunal…Dans ces conditions, la charmante « Fille d’opéra » ferait presque oublier son histoire excessivement emberlificotée au commencement d’une « Affaire Tailleferre » réglée comme une mécanique d’horlogerie et que l’on savoure avec un plaisir gourmand. Finesse de la direction d’acteur, inventivité de la scénographie et des costumes (que cosignent M.E. Signeyrole et F. Teigné) ; on n’aura pas regretté le trajet ferroviaire un brin longuet pour se rendre à Limoges. » Alain Cochard – Concert Classique
« Marie-Eve brasse cent idées à la seconde, toujours drôles et bien à propos. Deux représentations pour ce petit régal d’humour qui a conquis le public limousin et les nombreux enfants et adolescents en découverte musicale… c’est bien peu. On ne peut que lui souhaiter de continuer sur sa lancée, sur place et ailleurs. » Caroline Alexander – webtheatre
« Plutôt que de juxtaposer platement quatre mondes étrangers l’un à l’autre, Marie-Ève Signeyrole a pris l’excellent parti de jeter entre eux des passerelles. La trame narrative qu’elle a imaginée pour réunir en une seule ces quatre histoires saugrenues est riche d’idées nouvelles ; elle ajoute beaucoup de rythme et de complexité au spectacle. » Joseph Thirouin – Resmusica
« Celle confiée aujourd’hui à Marie-Eve Signeyrole, qui s’affirme comme l’une des valeurs de la génération montante, prend résolument le parti de la réalisation théâtrale. Ce qui ne va pas sans un travail de réécriture, étoffant un livret très elliptique…L’ensemble respire un surréalisme aussi délicieux que pétillant: la solution retenue s’avère en effet la plus à même de rendre crédibles situations et caractères, parfois cousus de fil blanc, par-delà la relative redondance d’un procédé assurant la cohérence d’un spectacle gorgé de jeux de mots. Sa dimension ludique se retrouve dans les chorégraphies volontiers parodiques de Julie Compans. » Gilles Charlassier – ConcertoNet
« Perruque poudrée, robes XVII° et crinolines indisciplinées, Madame la juge est l’incarnation de la magistrature perchée (à tous points de vue…), catégorie d’un genre nouveau tout droit sortie de l’imagination débridée de Marie-Eve Signeyrole, metteur en scène de « L’Affaire Tailleferre ». Et de l’imagination, il en fallait pour réussir l’assemblage des quatre opéras de poche signés Germaine Tailleferre en une seule histoire.Bousculant les écueils, détournant les obstacles en tremplins, Marie-Eve Signeyrole s’en tire très haut la main et réussit à créer un véritable objet scénique homogène, où le théâtre, la danse et même les élans de comédie musicale confèrent aux quatre pastiches une réjouissante jeunesse.Cette « Affaire », on l’aura compris, est un foisonnement perpétuel d’effets visuels et sonores, un va-et-vient permanent entre les personnages originels créés par les auteurs et la petite foule des danseurs qui chahutent de bon cœur la solennité des audiences. » Marie-Noëlle Robert – Le Populaire
Une Bonne affaire : L’affaire Tailleferre à L’opéra – théâtre de Limoges “La volonté affirmée de Marie-Ève Signeyrole est d’avoir cherché une unité dans cette diversité. Pour la construire, Marie-Ève Signeyrole a tenu compte de la destination première de ces œuvres : la création radiophonique. (…) je me suis laissé prendre par le charme des images, l’extrême qualité de leur réalisation, l’énergie des interprètes…. Je peux dire que, d’une certaine façon, je renonçai volontairement à mon esprit critique, pour jouir de ce spectacle uniquement par les sens, tant il caressait l’oeil et séduisait l’oreille, le raffinement de la direction musicale n’y étant pas pour rien….En quittant le théâtre, seule dans la nuit limousine, j’éprouvais un contentement serein à l’idée que dans la période obscure et parfois obscurantiste qui est la nôtre, des artistes, un public, des lieux culturels éloignés de Paris pouvaient encore désirer et produire des spectacles d’une telle ambition. Si elle avait pu être des nôtres, Germaine aurait sans doute aimé cette version à la fois baroque et fantastique de son œuvre, elle en aurait apprécié l’humour et les jeux malicieux avec les mots.» Jeanne-Martine Vacher – Decibels Blog