PRESS – GIANNI SCHICCHI / LA NOTTE

REVUE DE PRESSE – Gianni Shicchi / La Notte di un Nevrastenico de Marie-Eve SIGNEYROLE – Création Juin 2017 – Opéra National de Montpellier

Cette association fonctionne merveilleusement bien, comme une évidence

Le meme humour noir et grinçant parcourt les deux oeuvres. Des images entêtantes d’eau qui coule ou de ventilateurs en fonctionnement rappellent l’univers visuel de la série Breaking Bad. Le troisième volet du Triptyque, attendu l’an prochain, ne sera finalement présenté que la saison suivante, le temps pour la brillante équipe de mise en scène de répondre auxn nombreuses sollicitations dont elle fait l’objet. Olyrix – Damien Dutilleul.

 

La nuit d’un neurasthénique et Gianni Schichi à l’Opéra national de Montpellier – Doublé futé

Avec le fidèle Fabien Teigné à ses côtés pour les décors, Marie-Eve Signeyrole (mise en scène et conception vidéo) distille de manière sobre et efficace (ces gros plans micomiques mi-inquiétants sur le visage du Neurasthénique) l’essence à la fois dramatique et bouffe de l’argument. Grinçant humour qui – liberté prise avec le livret – debouche avec M.-E. Signeyrole sur le suicide du personnage principal.

Dès la loufoque première image des protagonistes, en plein brouillard, lampespéléo au front, pelle à la main, fouillant le sol d’un champ pour en extraire la dépouille de feu Buoso Donati, ficelée comme un paupiette, puis son testament, l’affaire paraît bien engagée …Spectacle délectable, où se lit la signature Signeyrole-Teigné (et Yashi pour les costumes !) mais sur un mode là encore plus sobre, plus dépouillé que ce que l’on a connu dans leurs réalisations antérieures. La vidéo est toujours présente et crée des moments de grande poésie. Reste que l’on retient d’abord la dynamique et l’énergie qui se dégagent d’une proposition à la direction d’acteur finement réglée. Concert classic – Alain Cochard

Montpellier propose un spectacle composé de deux délicieuses

comédies légères et drôles,

La mise en scène se fonde au fil des rebondissements de l’action sur d’incessants changements d’atmosphère et de dominantes colorées, sans que ceux-ci engendrent la moindre lassitude. De larges vidéos en fond de scène, utilisées seulement par moment et à très bon escient, accompagnent poétiquement de passages de moineaux les moments élégiaques (« O mio Babbino caro ») avant de se muer en vols d’étourneaux affamés puis en nuages de sauterelles ravageuses. La joyeuse anarchie de la première oeuvre continue encore plus endiablée, et même agressive, jusqu’à culminer dans une poursuite finale à la Fellini. Un très beau travail de mise en place théâtral et de direction d’acteurs. Forum Opéra-Jean-Marcel Humbert

 

Toujours inventive, Marie-Eve Signeyrole, metteur en scène en résidence

La mise en scène tisse un lien plus philosophique entre les deux oeuvres : la mort. Elle a clôturé le cauchemar du neurasthénique qui hurle « ils m’ont tué ma nuit ». Signeyrole va au-delà de son cri et lui ajoute un suicide : une mort qui libère et qui, chez Puccini, s’affiche en dérision. Les vidéos balaient le fond de scène de vols d’oiseaux, nuages de sauterelles, de poussières dansantes, les lumières s’estompent dans des brouillards de fumées… Le suspens coupe les haleines en valses féroces. Le vérisme de Puccini est caressé à contre poil. L’humour explose en noirs sarcasmes. Web théâtre-Caroline ALEXANDER

 

La puesta en escena de Marie-Ève Signeyrole, llena de ingenio, humor y justeza, se apoyó en una escenografía de Fabien Teigné, con muchas posibilidades. El vídeo, concebido por la misma Signeyrole, redondeó oportunamente la primera parte de la velada, para regocijo de grandes y chicos.

Otra cosa fue la ejecución –valga la palabra en sus dos sentidos– de Gianni Schicchi. Opera actual – Jaume ESTAPÀ

La mise en scène, comme les décors, est sobre, mais efficace, et se caractérise pas une excellente direction d’acteurs, particulièrement inspirée dans la deuxième partie. L’opéra de Puccini est en effet clairement comique, et ce comique est fort bien mis en évidence (on réalise alors que la première

partie, malgré les apparences est plutôt amère). Les déplacements des personnages sont très réussis (on songe par exemple à la scène ou la famille réunie se déplace comme un seul homme pour empêcher le notaire d’approcher du pseudo-cadavre/Gianni Scicchi), réalisés par des acteurs/chanteurs très engagés et très enthousiastes. ODB

 

On s’amuse, on s’étonne, des rires de plus en plus francs emplissent la salle de l’Opéra de Montpellier, signant la réussite d’une soirée qui s’achève en outre par une saisissante image finale. Opéra Online -Laurent Vilarem