REVUE DE PRESSE – LE MONSTRE DU LABYRINTHE– Festival d’Aix en Provence – Juillet 2015
The press is unanimous!
French press acclaimed the two performances of The Monster in the Maze at the Festival d’Aix. Read here some extracts from the main newspaper present on this occasion.
« Il fallait jouer d’astuces pour organiser le jeu de 300 choristes, et cette astuce, Marie-Eve Signeyrole l’a trouvée dans l’usage de la vidéo, son premier amour. (…) Ce mythe qu’on imaginait poussiéreux, trouve ici une actualité étonnante dans la lecture de Marie-Eve Signeyrole qui n’a pas oublié de mettre de la poésie et de l’humour dans sa pièce. Quant aux choristes, enfants, ados, adultes, ils ont su trouver l’énergie, sans doute, dans le jeu du London Symphony Orchestra et l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, dirigés par Sir Simon Rattle : faire travailler ensemble des amateurs et des pros, ça fonctionne ! (…) Dommage que le Festival n’ait programmé que deux représentations… » La Provence / Nadia Tighidet
« Grosse émotion mercredi et jeudi au Grand Théâtre de Provence. (…) Les chœurs se sont donnés à ce projet depuis l’automne dernier avec un investissement de chaque instant pour un résultat époustouflant. (…) Le dispositif est impressionnant et malicieux. (…) Le spectacle valait le déplacement, tant pour la qualité des artistes que pour l’émotion dégagée. » La Marseillaise / Patrick di Maria
« La bonne surprise du Festival vient peut-être de ce “monstre”-là, imaginé comme un vecteur synthétisant plusieurs axes de la direction de Bernard Foccroulle à Aix: la quadrature d’un cercle conciliant un ancrage local, pédagogique, une ouverture sur le monde méditerranéen, une exigence continue d’excellence? A l’issue de la création française du Monstre du labyrinthe, opéra de Jonathan Dove, on peut penser que le pari est gagné. (…) Les effets de masse sont visuellement superbes (…). La texture sonore, contemporaine, est grandiose, expose un langage où choristes et solistes professionnels se partagent la polyphonie (…). Le souffle est épique… et tout se focalise autour de la baguette géniale de Sir Simon Rattle, ravi semble-t-il de participer à cette expérience unique ! » Zibeline
« Impulsé par Sir Simon Rattle dont on connait le talent pour conjuguer excellence musicale et action sociale, le projet regroupe des phalanges prestigieuses de jeunes musiciens préprofessionnels et des amateurs. (…) La partition de Jonathan Dove obéit aux impératifs de l’exercice – une modernité qui s’infléchit en modalité souvent consonante des lignes vocales doublées instrumentalement – mais parvient à créer un vrai tissu musical dense et singulier : du murmuré à la clameur collective, en passant par trois protagonistes lyriques et un rôle parlé. La voix est richement expressive, tout comme le langage orchestral, conjuguant déflagration et poésie, violence et liberté. (…) Avec une pertinence rigoureuse, la mise en scène de Marie-Eve Signeyrole actualise donc le sacrifice des Grecs… mais très judicieusement, dans une autre direction, plus universaliste : celle des tyrannies qui broient les populations, celles des victimes « offertes » à une économie prédatrice, celle des émigrations forcées qui, entre fuite et oblation, font de la Méditerranée le cimetière marin des peuples défaits.(…) Le public ne s’y trompe pas, qui réserve un chaleureux triomphe à cette production aussi généreuse dans son propos que puissante dans sa réalisation. » L’Avant-Scène Opéra / Chantal Cazaux
« On rêve que nombre d’opéras trouvent un livret aussi captivant, capable à la fois de réactiver un mythe dans une langue claire et de le faire résonner avec le monde d’aujourd’hui. (…) À l’unisson de cette production magnifique, Simon Rattle porte à l’incandescence la musique qui sort de la fosse d’orchestre et se montre un parfait guide pour l’ensemble des chanteurs, particulièrement enthousiastes au moment des saluts. Tous peuvent être fier du travail accompli. » Concertclassic.com
« Surtout, on est subjugué par l’extraordinaire talent avec lequel la metteuse en scène sait faire bouger la foule présente sur scène (les chœurs d’adultes, d’adolescents et d’enfants totalisent environ deux cents personnes) et créer, avec la complicité de son scénographe Fabien Teigné, des images frappantes avec parfois très peu de choses, comme ces petits bateaux en papier que laissent sur scène les enfants enveloppés dans leur cape rouge. »Forum Opéra
« Certaines images captivent particulièrement le regard, comme ces barrières installées entre les adultes et les enfants au début de l’Acte I (jeunesse condamnée à être jetée en pâture au Minotaure) et leur séparation (les visages en peine projetés sur l’écran grâce à la caméra), la grille posée sur le devant de la scène confinant emprisonnés les enfants au début de l’Acte II (évoquant implicitement les événements récents aux États-Unis), les murs du labyrinthe faits de la chair des enfants, ces derniers, par des gestes millimétrés, redéfinissant l’espace dans lequel s’engouffre le héros, mais aussi le retour de Thésée et des enfants à Athènes, tous s’avançant des quatre coins de la salle Pierre Boulez vers la scène accompagnée de la lumière bleutée des lanternes et bien entendu le chœur final, rassemblant une masse humaine compacte sur scène dont les titubations font écho aux mouvements des vagues. Astucieuse dans sa configuration de l’espace, alliant la poétique de l’enfance (la voix candide de la très jeune narratrice, le bateau en papier délivré au public entre les deux actes) et la gravité du sacrifice, l’éternité du mythe et sa puissance de signification dans notre monde contemporain, le happy end du mythe et la nécessité de la prise de conscience (avec une fresque aux mille visages d’enfants perdus dans la mer), la mise en scène de Marie-Ève Signeyrole est une brillante réussite à bien des égards. »Olyrix
https://live.philharmoniedeparis.fr/concert/1083413/le-monstre-du-labyrinthe-de-jonathan-dove-par-l-orchestre-de.html