Presse Owen Wingrave

REVUE DE PRESSE – Owen Wingrave – Opéra National de Lorraine – novembre 2014

« Marie-Eve Signeyrole trouve là l’occasion de signer une mise en scène admirablement réussie. » 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/2014/10/05/opera-national-de-lorraine-premier-opera-de-la-saison-avec-owen-wingrave-564690.html

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« Nancy fait briller « Owen Wingrave » de Britten. Owen Wingrave est un enchantement visuel dans la mise en scène de Marie-Eve Signeyrole sur la scène de l’Opéra National de Lorraine. C’est aussi un moment fort en intensité dramatique (…). Nancy s’offre une enthousiasmante ouverture de saison. » Didier Hemardinquer – L’Est Républicain

« Signeyrole transpose le fantastique sur le plan psychologique. La force de sa production ne tient pas moins à une direction d’acteurs affinée, comme à l’articulation des différentes perspectives.«  Didier van Moere – Diapason

« Quel bonheur d’assister à un spectacle qui ne se contente pas d’une illustration paresseuse de l’œuvre ! Il ne serait que trop facile de situer Owen Wingrave, opéra pacifiste inspiré d’un récit fantastique, dans quelque unique de vieux manoir, où les personnages se contenteraient d’entrer et sortir. Heureusement, la production nancéenne nous offre infiniment mieux que cela, et Marie-Eve Signeyrole trouve là l’occasion de signer une mise en scène admirablement réussie. Le stupéfiant décor conçu par Fabien Teigné, toujours mobile et constamment renouvelé, est une véritable machine à broyer les âmes qui finira par avoir raison du héros : la galerie de portraits y est remplacée par un palais des miroirs tournant, habité de figurants en tenue militaire, hommage au praxinoscope, ancêtre du cinéma. » Laurent Bury – Forum Opéra

« Owen Wingrave ambitieux et audacieux à l’opéra national de Lorraine. Une version scénique était donc un pari osé, et c’est grâce à un ambitieux décor mobile associé à de nombreux effets vidéo, que Marie-Eve Signeyrole relève le défi. Le dispositif – immense et vertigineuse structure métallique – est en effet spectaculaire et n’a de cesse de se transformer au gré de l’action. Une jolie surprise, une production recherchée etaudacieuse. Un décor intriguant, aussi déroutant que l’est la musique de Britten, à la fois impressionniste et théâtrale, évoquant principalement des atmosphères vaporeuses et contrastées. Ainsi Marie-Eve Signeyrole choisit l’abstraction et l’évocation d’ambiances plus qu’un décor concret pour faire émerger la dimension psychologique de la pièce, tout en conservant la réflexion politique qu’elle accentue par la représentation du manoir en plateforme pétrolière, rappelant l’aspect économique de la guerre. » – Toutelaculture.com

« (…) la beauté l’emporte par l’impressionnant équilibre des décors de Fabien Teigné, la justesse des lumières de Philippe Berthomé, l’humour des costumes de Yashi et l’onirisme des images. Britten est présent jusque dans ses combats et ses obsessions, l’homosexualité, l’intolérance et la guerre (celle du Vietnam faisait rage à l’époque). Les ambiguïtés de son existence à la fois marginale et publique son esquissées sans détour. » Caroline Alexander – Webthéâtre

« L’action glaciale d’Owen Wingrave par Marie-Eve Signeyrole sur une plate-forme pétrolière en mer du Nord apporte un côté claustrophobique et cinématographique formidablement prenant.”  Christian Merlin – Le Figaro

« Benjamin Britten, dit-on, ne fut pas entièrement convaincu par le résultat de cette expérience qu’il avait prise très à cœur. Sans doute aurait-il été beaucoup plus enthousiaste après avoir vu la production que Marie-Ève Signeyrole vient de réaliser à l’Opéra national de Lorraine. Par sa mise en scène très cinématographique, elle réussit le double pari de raconter de façon limpide l’histoire d’Owen Wingrave, qui scelle son destin tragique dès lors qu’il décide d’abandonner la carrière militaire, honneur de sa famille, tout en abordant la dimension fantastique du livret. Elle le fait sans aucune surenchère « gothique » mais en projetant sur scène la propre psyché du protagoniste, grâce à un ingénieux dispositif scénique qui lui permet de dédoubler les scènes. L’onirisme s’insinue peu à peu plus profondément dans la réalité de cette affaire de famille que narre l’opéra et suggère à Marie-Ève Signeyrole et son scénographe Fabien Teigné de remarquables trouvailles visuelles… » Jean-Guillaume Lebrun – Concert Classic

« The new Owen Opera National de Lorraine in Nancv was yet another feather in the cap of an enterprising company that focuses on good theatre… Marie-Eve signeyrole is now making a success of going solo. »  Opéra Now

« Marie-Eve Signeyrole signe là indéniablement une lecture forte et inspirée. De cette pièce plutôt avare de péripéties, Marie- Eve Signeyrole propose un maelström d’idées. De nature à visualiser une folie collective proche, selon elle, d’un passage à tabac du personnage titre. Loin du manoir british de Paramore, nous sommes plongés dans un univers plus imaginaire que réel, essentiellement mouvant, fondu enchaîné enveloppant scènes et interludes dans un même continuum cinématographique, ce à quoi contribue grandement le dispositif tournant en forme de lanterne magique découvrant des horizons oniriques ou menaçants. Cette animation constante n’est pas dénuée de traits mordants et de fines références au monde insouciant de l’enfance. « – l’Education musicale

« Nancy ose un Owen Wingrave à grand spectacle – Donné d’une traite sans entracte, cet Owen Wingrave marquera durablement les esprits. Afin d’assurer les rapides changements de scènes et les effets de fondus
enchaînés que permettait aisément la télévision, le metteur en scène
Marie-Ève Signeyrole a opté pour un dispositif scénique unique (Fabien
Teigné), impressionnante structure métallique aux transformations
multiples, tenant de l’univers mental et onirique, du praxinoscope (ce
jouet optique animant les images et ancêtre du cinéma) et de la
plateforme pétrolière en mer. Uniformément gris – les seules touches
de couleur étant les ocres, pourpres et rouges des costumes de Yashi –,
constamment mobile, animé par des ombres chinoises, illustré par des
vidéos de ciels nuageux et menaçants, de mer démontée ou des gros
plans des chanteurs, ce décor intrigue au départ mais Marie-Ève 
Signeyrole parvient remarquablement à y singulariser les ambiances » – Resmusica